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Pas très cathodique
19 décembre 2006

Le Mélo de la Meli-Melo.

J’aime me moquer de la télé-décrépitude, et toi aussi tu aimes ça, c’est pour ça aussi que tu viens ici.  Une fois n’est pas coutume ce soir je vais parler de quelque chose que j’aime et qu’il n’est pas de bon ton d’aimer, mais pseudo choisi ne saurait mentir, je suis fans des bons grands mélo comme les américain savent si bien nous les pondre. Et je suis aussi fan de Meryll Streep. Alors, hier soir affalée dans mon canapé en cuir jaune, dégoulinante de fatigue, après un week-end hyper-actif en activités d’enfants hyper-activés, je me suis laissée aller à la tentation de regarder pour la xième fois « Sur la route de Madison ». Ma petite perle rare et précieuse. Où serais-je sans ce film ? Il est venu enfoncer dans ma vie un clou qui y était déjà planté. Nous étions deux devant la télé. Lui. Moi. Déjà plus assis l’un contre l’autre depuis pas mal de temps. Déjà si éloignés dans nos façons de recevoir les choses. Francesca dit à son labrador : « Pourquoi tu m’aimes tant, tu sais bien que je ne t’aime pas. » J’ai mal en moi de pouvoir penser ne serait-ce qu’une seconde que je pourrais lui dire cette phrase à lui. Comment saurais-je un jour être aussi cruelle ?  Je ne sais si c’est réellement ce soir-là que tout a pris une réalité dans ma tête. Je ne sais plus vraiment. Mais j’ai vécu certaines scènes avec une intensité émotionnelle, une souffrance physique réelles.
Quand la voiture de Robert s’arrête au feu rouge, suivie de celle de Francesca et son mari, et qu’elle pose sa main sur la poignée de la portière pour ouvrir, puis le regarde partir en pleurs, mes doigts s’enfonçaient dans le cuir jaune du canapé. Mes larmes coulaient et j’ai crié « Mais ouvre cette porte bordel !!! » Lui à mes côtés a juste souri en disant : « Ouf ! elle reste..»
Alors j’ai encore pleuré un long moment pendant qu’il allait se couchait et s’endormait paisiblement. Puis j’ai pensé, réfléchi à ce que je voulais et ne voulais pas. Je voulais ouvrir la porte moi. Je l’ai fait. Il y a eu la souffrance de celle qui part et pas celle de celle qui reste. Il y a eu la solitude de celle qui part et pas de celle qui reste. Il y n’y a jamais eu de regrets pour celle qui est partie.
Encore ce soir, j’ai ressenti la grande émotion, à des moments différents, et c’est de Robert que je me suis sentie plus proche, parce qu’il voulait qu’elle ose, qu’elle risque, et qu’il aimait sa liberté plus que tout. Mais que pour cet amour-là et pour celui-là seulement il aurait pu changer son parcours.
Et j’ai encore pleuré. Et j’ai encore maudit Francesca.
Il faudra quand même un jour que je voie ce film en V.O., pour ne pas entendre cette voix ridicule qui double Clint Eastwood.

Par Melimelodit.

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