De bien belles et viriles cellules grises...

Si j’osais, Joséphine, je dirais, voire même j’écrirais (au diables les varices et la pudeur pudibonde) que j’ai fait une cure de beaux gosses hier. N’allez pas imaginer, surtout pas, que j’ai viré ma cuti. Non, mon cher Bioule, n’y crois pas. Tu es seulement victime d’une berlue fugace. Donc hier, jeudi de derrière les fagots, j’ai croisé deux spécimens de garçons comme j’aimerais en être. Tout commença au détour de Backstage. Un film d’Emmanuelle(s). Comme il y en existe des fauteuils. Bercot, la réalisatrice. Seigner, l’actrice. Un film sur les rapports étranges entre une chanteuse et une fane. Je mets un e à fane parce que c’est plus joli quand c’est une fille qui adore. C’est Isild, sa moue boudeuse, presque à gifler, mais tellement intense qui incarne cette fane passionnée et quasi folle. Mais au détour d’un appartement vide apparaît celui qui était l’amant de Lauren/Seigner (Mylène Farmer a sans doute inspiré Bercot). Le magnifique Samuel Benchetrit. Shane et Samuel, cela ferait un couple du feu de la mort. Pourquoi ce type est-il si peu dans la lumière ? Parce que ce n’est pas une putain de rock star. Lauren est quasi morte depuis que Daniel/Samuel est parti. Une lumière éteinte. Alors oui, il succombera à la fane effarée. C’est une manie, un péché mignon, un leitmotiv chez Bercot de filmer des adolescents étreints par des adultes. La Puce. Clément. Quelques-uns des ses films. Backstage, en tout cas, c’est une bonne surprise.

Puis, entre chien de prairie et loulou de Poméranie, a surgi Michael Scofield. Une gueule d’ange. C’est comme ça qu’il est parfois surnommé dans La Prison. Où il vit un enfermement volontaire pour tenter de sauver son grand frère à deux doigts de gigoter sur la Chaise Electrique. Beau comme un Dieu et intelligent comme pas deux. Il a conçu les fondations de ce bagne sans foi ni loi. Des fondations qu’il s’est fait tatoué sur tout le corps. Plastique d’éphèbe. Tempérament en acier trempé. Il lui en faut face à ses co-détenus à la morale d’ébène. Il fait pousser des cocottes en papier dans ce jardin de pierre où les cœurs durs des taulards hardcore s’arrachent à mains nues. Du papier froissé pour repérer la sortie. Wentworth Earl Miller III est un bel acteur incandescent pour une série totalement addictive. J’y reviendrai.