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Pas très cathodique
15 février 2007

Tomb Raider II, le Berceau de l’ânerie.

Dimanche soir Téhéfin nous gratifie d’un grand moment de cinéma…

Cela fait plus de trois ans que Tomb Raider II, le Berceau de la vie est sorti. Je l’avais vu en salle. Pour le scénario, bien sûr, UNIQUEMENT pour le scénario… Plus de trois ans après, je n’en suis toujours pas revenu. C’est idiot, je sais, après tout ce n’est qu’un James Bond en jupon. Sauf que James Bond n’ose pas (ou pas encore) flanquer des bourre-pifs à un carcharodon carcharias volumineux. Pour ceux qui auraient zappé les cours de Sciences nat. au lycée, je rappelle que le carcharodon carcharias, n’est pas une spécialité grecque mais le nom vulgaire du grand requin blanc.

Alors voilà, je vous résume LA scène du film (comme ça vous ne perdrez pas votre temps) :

Lara Croft – combinaison grise super moulante et queue de cheval kilométrique – tente d’échapper aux malfaisants de service lors d’une course-poursuite sous-marine pompée sur Opération Tonnerre. Après une demi-heure d’apnée, alors qu’elle a fini par semer les vilains, on se dit qu’elle va enfin pouvoir faire surface et nous faire le coup du t-shirt mouillé. On en bave d’avance.

Mais voilà que le doute s’installe. Pourquoi le réalisateur a-t-il fait un gros plan bien long et bien académique sur la cuisse galbée et néanmoins entaillée de l’héroïne ? Sur le coup, je me suis dit que c’était juste pour la cuisse et que ledit réalisateur était un grand malade doublé d’un obsédé sexuel. Pendant ce temps-là, notre Lara trempe encore.

Et paf ! V’là-t-y pas qu’un carcharodon carcharias – casaque grise itou et œil mauvais – par l’odeur du sang alléché, arrive au triple galop marin. Horreur ! Tous les spectateurs de sexe masculin tremblent et transpirent (j’en ai même vu qui priaient) : « Y va pas nous la bouffer quand même ? » La bestiole ouvre pourtant grande sa gueule pleine de dents digitalisées pour avaler la Lara, plus stoïque que jamais (au bout de 45 minutes d’apnée, on frise le record). Il est à Lara-moins-deux-centimètres quand elle lui balance un brochet crochet du droit sur le bout du nez. Incrédule devant tant d’impudence, le squale s’arrête net comme si on lui avait tiré le frein à main. On aurait dit Benjamin Castaldi quand il n’arrive plus à lire son prompteur.

Nouveau frisson : « Elle va nous le mettre en colère (le monstre, hein, pas Benjamin Castaldi), c’est vraiment trop horrible ! » Mais non, pas du tout, le requin, pragmatique, fait demi-tour sur place et se débine en vitesse. Lara – dont la peau commence à friper au bout d’une heure dans la flotte – s’accroche à l’aileron dorsal du prédateur et s’en sert de planche de surf. Cartoonesque. On comprend pourquoi certains plaisantins l’ont baptisée « Tombe Raide » ! Le spectateur aussi, il tombe raide !

Le reste du film est pu ou prou de cet acabit. Ne me demandez pas de vous raconter davantage le scénario, au bout de trois années d’intense effort méditatif, je n’ai toujours pas pigé où en était l’intérêt. Enfin si, l’intérêt, c’est Angelina Jolie (comme un cœur), mais la correction la plus élémentaire m’interdit d’écrire ici tout le bien que je pense de son… jeu, qui, euh, s’améliore de film en film et n’y voyez aucune plaisanterie, je suis sincère (en même temps, c’est la fille de John Voigt, hein…).

Je finirai donc sur cette remarque hyper sérieuse et m’en vais de ce pas reprendre un Lexomil.

Cinéphage Fogg.

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