La damido lami du doré (par Mélimélo)
Au début la damido j’avais aimé. La jolie ronde qui vient chez toi pour t’aider à virer tes dauphins en porcelaine de ta salle de bain, qui customise ta cuisine marronnasse en rouge cerise, c’était une bonne idée qu’ils avaient là, les chefs de meuhsix. Mais là je reconnais que j’adhère plus. Le rouge cerise, le chocolat, le bleu lagon, le mandarine, c’est bien joli, mais c’est pas assez. C’est pas assez et aussi c’est trop. Trois voire quatre numéros de déco nous eussent suffi pour comprendre que oui, c’est joli le plancher que la vilaine moquette, que pour bien peindre une pièce il faut d’abord dégager les angles avec le pinceau qui va bien, et que tout le monde peut le faire.
D’ailleurs moi j’ai essayé et je dois dire que ça le fait. Enfin presque. C’est peut-être depuis que je l’aime moins la damidolamidudoré. Comme elle avait dit la fille j’ai bien acheté le scotch, les toutes les jolies couleurs acidulées de la palette pour faire une salle d’eau bonbon aux fruits. Là où il y a tout ce qu’il faut tu le sais c’est chez Casto, c’est aussi là qu’il y a Damido, partout. Et quand je dis partout, c’est pas pour exagérer. Si tu lèves la tête ; tu la vois suspendue au dessus de toutes les caisses, fais tout de même gaffe de pas la prendre dans la tronche, quand tu rentres dans une allée parce que son clone en carton t’attend pour te donner la direction des scotchs, des peintures acidulées, des pinceaux et surtout la grande réussite de la Damido, c’est le, je dis bien, Le THE STICKER. Il ne m’étonnerait pas qu’elle reçoive cette année le prix Nobel de l’oscar du STICKER d’or. Si toi lecteur, tu as un coin de mur orphelin dans ta maison de petit français, ne désespère plus il va trouver la vie qui est en lui et qu’il ne s’en doute pas, avec juste un petit sticker. Selon ton humeur du jour, tu pourras choisir, les angelots, les bambous, les arabesques argentées, les papillons en vol, les chats chafouins, et autres motifs dépaysants… Sauf qu’une fois que tu les auras choisis il ne faudra plus changer d’avis parce que sur ton murs collés il seront. Moi au stickers j’ai préféré les rayures. C’est donc confiante que j’ai collé mes scotches pour rayer ma salle d’eau. Bon je te le dis tout de suite là maintenant : c’est moins facile de rayer seul sa salle d’eau que de le faire avec la Damido. J’ai mosaïqué le bac de douche perfectly, mais pour la rayure là je sèche. Et là je dis : « Mais qu’est ce que tu bois doudou dis donc (Carlos si tu me lis…), Valérie, qu’est ce que tu bois, qu’est ce que tu fumes, mais moi les rayures j’ai du mal, vraiment. Tu me prêterais pas ton Franck une petite semaine pour mes rayures. Juste pour les rayures après je te le rends. Promis, juré, craché. »
Parce que depuis quelques temps, j’aime plus trop tes décodamido. C’est joli comme un catalogue, c’est sans faute de goût. Mais qu’est-ce qu’on doit se faire chier dans tes intérieurs IKEA de catalogue. Moi je veux surtout pas que tu viennes chez moi, parce que tu vas me virer tous mes tissus africains, tous mes coins bazardeux, toutes mes photos des enfants que j’aime, et mes bouquins que j’en ai sûrement un petit milliers, tu vas en faire quoi ? Les cacher peut-être pour aérer l’espace. Donc moi je veux juste Franck pour repeindre mon plafond à 5 mètres. Oui, je sais c’est peut-être pas la peine de faire déplacer une équipe de meuhsix pour ça.
Ce que j’aimerais bien, c’est revoir tout tes petits damidages 6 mois plus tard. Parce que je sais pas comment ils font tes démidés pour ne pas reposer une photo des petits sur tes crédences miroir, pour ne pas re-suspendre des trucs un peu partout sur tes murs chocolat ou cerise.
Moi je veux pas être damidée. Vade retro Damido !
[chronique de Mélimélo]