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Pas très cathodique
19 janvier 2008

La damido lami du doré (par Mélimélo)

Au début la damido j’avais aimé. La jolie ronde qui vient  chez toi pour t’aider à virer tes dauphins en porcelaine de ta salle de bain,  qui customise ta cuisine marronnasse en rouge cerise,  c’était une bonne idée qu’ils avaient là, les chefs de meuhsix.  Mais là je reconnais que j’adhère plus. Le rouge cerise, le chocolat, le bleu  lagon, le mandarine, c’est bien joli, mais c’est pas assez. C’est pas assez et  aussi c’est trop. Trois voire quatre numéros de déco nous eussent suffi pour comprendre  que oui, c’est joli le plancher que la vilaine moquette, que pour bien peindre  une pièce il faut d’abord dégager les angles avec le pinceau qui va bien, et  que tout le monde peut le faire.
D’ailleurs  moi j’ai essayé et je dois dire que ça le fait. Enfin presque. C’est peut-être  depuis que je l’aime moins la damidolamidudoré. Comme elle avait dit la fille  j’ai bien acheté le scotch, les toutes les jolies couleurs acidulées de la  palette pour faire une salle d’eau bonbon aux fruits. Là où il y a tout ce  qu’il faut tu le sais c’est chez Casto, c’est aussi là qu’il y a Damido,  partout. Et quand je dis partout, c’est pas pour exagérer. Si tu lèves la  tête ; tu la vois suspendue au dessus de toutes les caisses, fais tout de  même gaffe de pas la prendre dans la tronche, quand tu rentres dans une allée  parce que son clone en carton t’attend pour te donner la direction des scotchs,  des peintures acidulées, des pinceaux et surtout la grande réussite de la Damido,  c’est le, je dis bien, Le THE STICKER. Il ne m’étonnerait pas qu’elle reçoive  cette année le prix Nobel de l’oscar du STICKER d’or. Si toi lecteur, tu as un  coin de mur orphelin dans ta maison de petit français, ne désespère plus il va  trouver la vie qui est en lui et qu’il ne s’en doute pas, avec juste un petit  sticker. Selon ton humeur du jour, tu pourras choisir, les angelots, les  bambous, les arabesques argentées, les papillons en vol, les chats chafouins,  et autres motifs dépaysants… Sauf qu’une fois que tu les auras choisis il ne  faudra plus changer d’avis parce que sur ton murs collés il seront. Moi au  stickers j’ai préféré les rayures. C’est donc confiante que j’ai collé mes  scotches pour rayer ma salle d’eau. Bon je te le dis tout de suite là  maintenant : c’est moins facile de rayer seul sa salle d’eau que de le  faire avec la Damido. J’ai mosaïqué le bac de douche perfectly, mais pour la  rayure là je sèche. Et là je dis : « Mais qu’est ce que tu bois  doudou dis donc (Carlos si tu me lis…), Valérie, qu’est ce que tu bois, qu’est  ce que tu fumes, mais moi les rayures j’ai du mal, vraiment. Tu me prêterais  pas ton Franck une petite semaine pour mes rayures. Juste pour les rayures  après je te le rends. Promis, juré, craché. »
Parce  que depuis quelques temps, j’aime plus trop tes décodamido. C’est joli comme un  catalogue, c’est sans faute de goût. Mais qu’est-ce qu’on doit se faire chier  dans tes intérieurs IKEA de catalogue. Moi je veux surtout pas que tu viennes  chez moi, parce que tu vas me virer tous mes tissus africains, tous mes coins  bazardeux, toutes mes photos des enfants que j’aime, et mes bouquins que j’en  ai sûrement un petit milliers, tu vas en faire quoi ? Les cacher peut-être  pour aérer l’espace. Donc moi je veux juste Franck pour repeindre mon plafond à  5 mètres. Oui, je sais c’est peut-être pas la peine de faire déplacer une  équipe de meuhsix pour ça.
Ce  que j’aimerais bien, c’est revoir tout tes petits damidages 6 mois plus tard.  Parce que je sais pas comment ils font tes démidés pour ne pas reposer une  photo des petits sur tes crédences miroir, pour ne pas re-suspendre des trucs  un peu partout sur tes murs chocolat ou cerise.
Moi  je veux pas être damidée. Vade retro  Damido !

[chronique de Mélimélo]

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Commentaires
N
De qui se moque t'on? Elle se pointe chez des gens, qui n'ont pas l'air d'être dans le besoin, avec un budget, j'en suis sûr de l'ordre des dizaines de miliers d'euros et c'est la fête! Et c'est parti, ma puce par là, mon chéri par ci, heureusement, le ridicule ne tue pas. Et à la fin, tout le monde pleure car la dame habillée en saucisse de Morteau arrive avec un écran plat énorme sous le bras. Je trouve pitoyable de montrer ce genre d'émission (ou tout du moins faite de cette façon) à des millions de smicars qui ont du mal à finir les fins de mois.
L
Ouais, et y a un autre truc pas net dans cette émission : quand la petite famille enfin réunie dans la joie, le bonheur et l'allégresse de vivre ensemble découvre son nouvel intérieur en se masquant soudain le visage dans les mains (pour faire style "c'est trop bô, j'vais pleurer" alors qu'en réalité, si ça se trouve, c'est pour cacher un rictus mode "qu'est-ce que c'est que cette horreur ? Rendez-moi ma maison !"), bref, ce moment de jouissance collective - disais-je - se passe systématiquement le soir, dans un clair-obscur fait de bougies, candélabres et lumières tamisées. Pourquoi ne voit-on pas le résultat en plein jour, avec la lumière sans trucage qui vient du dehors, hein ? Bizarre, bizarre...<br /> Et puis franchement, y a pas vraiment de suspense. On sait qu'on aura toujours droit à une séance de ridiculisation du pauvre Franck, à une énième explication de comment-qu'on-maroufle-bande-de-gueux et à l'extase finale.<br /> Finalement, je préfère l'architecte bobo et les ouvriers polonais de Question Maison.<br /> <br /> (Message personnel : Toi aussi, tu commences bien l'année, Méli !)
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